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25 octobre 2024L’Intelligence Artificielle - et si on se trompait ?
16 OCTOBRE 2024
L’intelligence artificielle a fait ses débuts tonitruants dans nos quotidiens il n’y a pas si longtemps que ça dans la timeline technologique démocratisée.
De par son côté presque miraculeux et un peu mystérieux, elle s’inscrit dans la droite lignée de ces gadgets futuristes qui ont brièvement fait rêver le grand public. Qui se souvient des casques de réalité augmentée, qui se sont silencieusement éteints pour devenir l’apanage du domaine professionnel ? Mais alors, qu’est-ce qui rend cette intelligence si unique et si effrayante ? Décryptage d’un outil pas comme les autres par l’équipe de M&Cie.
Les débats sont encore chauds dans la mémoire, et certains se sont détachés du brouhaha classique des craintes et des discussions autour de l’usage de l’IA, on pense notamment aux doubleurs et doubleuses en VF d’oeuvres de divertissement, qui font jouer de leurs voix pour attirer l’attention sur l’utilisation non-éthique de l’IA. Parce que ses progrès sont impressionnants : désormais, elle sait cloner des visages et des voix. Ce débat suffit à lui-même pour attirer l’attention sur les craintes que l’on doit avoir à propos de l’IA et sur le vrai débat que l’on devrait mettre en place sur cet outil.
Ainsi, l’idée préconçue sur l’IA numéro une provient d’une connaissance grand public de la science fiction. Que cela soit dans la saga Terminator, Blade Runner, 2001 l’Odyssée de l’Espace, Matrix, etc, l’IA, qu’elle soit une simple voix ou un robot, a plutôt mauvaise presse.
Avec la technologie galopante, parfois difficile à saisir dans sa complexité, il est certain que la peur de voir ses objets domestiques et ses assistants qui facilitent la vie se rebeller et prendre le pouvoir, comme dans ces oeuvres de culture populaire, participe à l’anxiété face à l’Intelligence Artificielle. Une IA qui s’emballe et devient folle, on sait où ça nous mène. Et d’ailleurs, certains programmes à l’échec retentissant, ont rapidement mis en évidence les limites de l’IA. On pense notamment au chatbot Tay, un précurseur d’agent conversationnel, qui, lancé sur Twitter, a dû être éteint en catastrophe par Microsoft après 8h de déploiement, après avoir viré complètement négationniste, néo nazie, et globalement raciste, sous l’emprise d’un groupe d’internautes malfaisants et extrémistes.
L’autre peur, bien plus raisonnable, est aussi la crainte de remplacer massivement les travailleurs humains par des logiciels plus rapides, réputés plus performants et plus logiques.
D’autant que l’IA semble pouvoir couvrir tous les domaines, de la conception aux calculs, en passant par l’automatisation, voire la création artistique complète, jusqu’au remplacement de visages, de corps, et de voix. Comme pour tous les autres outils révolutionnaires, l’humanité devra s’adapter et évoluer avec. Car, aussi perfectionnée soit-elle, l’IA est parfaitement incapable de prendre des décisions arbitraires, critiques, et dans l’émotionnel, qui est l’apanage des êtres humains, qu’elle ne remplacera en ce sens jamais.
L’IA n’est en fait rien de moins qu’un outil, au même titre qu’une pelle ou un stylo. Et un outil, par définition, reste un objet inerte, dont l’utilité est définie par son créateur. L’IA n’a rien de magique ou mystique : sans guide, elle est aveugle et silencieuse. Et il faut, pour s’en rendre compte, mettre les mains dans le cambouis, s’essayer à l’utilisation d’une IA, puis constater le résultat.
Ces derniers ne sont parfois pas si fameux ni précis, poussant l’utilisateur à reformuler et préciser sa pensée, permettant alors le développement de nouvelles compétences : celle d’une bonne définition des ordres donnés à l’IA, ces fameux « prompts », et donc d’une nouvelle façon d’envisager le réel, la syntaxe, voire la conceptualisation d’objets.
Chez M&Cie, nous croyons fermement que l’IA peut être utilisée à des fins de déblocages, d’avancées sur des activités redondantes comme des syntaxes dans le développement web, des idées de sujets, en somme, un débloqueur à inspiration. Pour nous, il s’agit d’un renouveau dans la créativité, sans jamais remettre en question les compétences des collaborateurs.
Nous prônons un usage raisonné et raisonnable, encadré par une éthique irréprochable, de l’IA. En partant du principe que l’IA doit “consommer” des concepts pour apprendre et avancer, un cadre éthique nous semble absolument indispensable avant de songer à une quelconque adoption. Pas d’art plagié, pas de remplacement au complet d’un panel de compétences, mais justement un contrôle de l’utilisation de l’IA et des conditions respectant l’art et les métiers de chacun.e. L’outil doit faciliter, mais jamais remplacer, et encore moins voler. Et quelle puissance que celle de l’IA, en termes de calculs, autant en compréhension qu’en rapidité !
Car si l’IA n’a pas de morale, en revanche, elle est belle et bien soumise à une utilisation éthique. Et il serait de mauvaise foi de ne voir que le bon côté de l’IA. Alors à qui profite le crime ? L’IA n’est menaçante que si le seul objectif est le profit, la réduction des coûts et consécutivement de main d’oeuvre, obéissant aveuglément à des maîtres à l’éthique inexistante, et qui ne s’offusquent pas de voler et s’approprier le travail et le talent des autres. On peut prendre pour exemple ce mouvement de protestations emmenés par de célèbres doubleurs de films, jeux vidéo ou encore dessins animés, notamment Pascale Chemin, des artistes qui non seulement sont inquiets du manque de considération et de protection à l’égard de leur outil de travail, mais qui ont d’ores et déjà été spoliés par des sociétés sans scrupules.
En conclusion, et si Asimov avait raison ? Et si avant une adoption massive par les géants de la Silicon Valley de l’Intelligence Artificielle dans nos smartphones, nos logiciels, nos explorateurs internet ou nos maisons connectées, nous devions nous poser des questions éthiques urgentes ? Et si c’était dès maintenant que l’on devait se poser la question des Trois Lois de la Robotique, en imaginant un cadre spécifique, mais aussi local dans l’utilisation de l’IA et en garantissant une protection des artistes et des travailleurs, au lieu de complètement repousser l’idée de l’IA, à l’image du gouvernement italien ? Ce n’est pas un train déjà en marche qui va s’inquiéter de ceux restés à quai.
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